~ Prologue ~ Entrée en matière ~
{Point de vue Juliette}
Chez Juliette, 21 Rue des Œillets, 8 h 20 (Début des cours à 8 h...10.)
-Rahhhhh! C'est pas possible d'être aussi empotée! Je suis ENCORE en retard! Pourquoi est-ce que je n'ai toujours pas imprimé que lorsque je me dis que je peux "encore dormir cinq minutes", mon cerveau en comprend QUARANTE CINQ?! MAMANNNN! fulminais-je en descendant précipitamment les escaliers en bois clair.
Ma mère faisait la vaisselle du matin, je la vis sursauter lorsqu'elle m'entendit l'appeler. Je m'excusai rapidement et lui demandait de m'emmener au lycée. Ma mère soupira avant d'accepter de bonne grâce.
Pendant le trajet, je m'inquiétais encore : pourquoi ces "pannes de réveil" arrivaient TOUJOURS le jeudi matin, pile au moment du cours de maths de Mr.Flaubourg, le plus sévère des profs' du lycée? Il allait finir par croire que je le faisais exprès!
-Ma chérie, tu as besoin d'un mot d'excuse, peut-être? demanda ma mère une fois arrivées devant le lycée. Je descendis de la voiture, mon sac en bandoulière rose Eastpack sur le bras, sortant déjà mon cahier de liaison :
-Heureusement que tu es là pour y penser! lui dis-je en souriant.
Elle griffonna deux trois mots sur une page, signa et me le rendit. Je courrais déjà tandis que je l'entendais me crier :
-Mais attention, je ne veux plus que ça se reproduise! A ce soir, chérie!
Après une course éreintante, devant la salle 304.
Je toquai nerveusement à la porte. Aucune réponse. Je toquai à nouveau. Toujours pas. Je toquai encore, cette fois plus fort, et entendis un "C'est bon, c'est bon, j'ai entendu! Entrez, mademoiselle Brest."
Et en plus, il savait que c'était moi! Que ce prof' est... détestable! J'entrai et balança un timide "excusez-moi de mon retard", désirant rejoindre au plus vite ma place, mais Mr.Flaubourg en décida autrement : "Mademoiselle Brest? Vous n'oubliez rien?" m'interpella t-il. Je me tournai vers lui : "Euh... non, je ne crois pas...je..." avant qu'il ne m'interrompe en souriant narquoisement : "Justification de retard?". Je me sentit tout à coup prise au piège, et déclara d'une petite voix : "J'ai eu un petit soucis avec le rév..." mais il m'interrompis à nouveau : "Vous vous fichez de moi? Trouveriez-vous mon cours si inutile à votre avenir que vous vous dites qu'il vaut mieux en louper quelques minutes en prétextant la panne d'oreiller?" J'étais déstabilisée, et c'est généralement dans ses moments là que je deviens...insolente. Je me chercha une contenance, puis lui lança froidement, le regardant droit dans les yeux : "Oui , ça doit être ça." J'entendis alors la classe réagir d'un "Ouuuhhh", me confirmant que je m'étais mise dans les ennuis jusqu'au cou. J'attendis avec angoisse la sentence qui s'échappa bientôt de la bouche du professeur que j'avais sciemment défié : "Je vois, mademoiselle Brest, que vous semblez en pleine forme. Sans doute est-ce dû aux minutes de sommeil que vous vous êtes offertes au détriment de mon cours? Et bien, vous irez dépenser cette énergie supplémentaire en colle, mercredi prochain, de quinze à dix-huit heures..."
Mince! De seize à dix-huit heures, le mercredi, j'ai cours de danse!
"...En attendant, vous êtes virée de mon cours, puisque vous le trouvez si inutile... Oh! J'oubliais... Tenez, voici le mot que vous présenterez à madame Rudolf, votre CPE, lorsque celle-ci vous demandera ce que fait une aussi bonne élève que vous dans son bureau à la place de votre cours de maths... Au revoir, tachez de nous revenir avec la langue moins pendue!" acheva t-il en souriant à nouveau. Je baissai la tête et sorti. Dès que la porte se referma derrière moi, je donna un coup de pied dans l'air, voulant me défouler avant de partir en direction des bureaux des CPE. J'ouvrais le papier que le prof' m'avait donné et lu :
"A madame Rudolf, CPE"
Mince! Il avait précisé le nom de la CPE! Je ne pouvais pas aller voir l'autre, qui était nettement moins sévère que Mme.Rudolf... Évidemment, sa réputation la précédait, et mon cher prof' de maths n'allait pas m'épargner une seconde humiliation après l'insolence dont j'avais fait preuve envers lui...
Rahhhh! Pourquoi fallait-il que j'aie Mr.Flaubourg en maths cette année? Certes, il est plutôt pas mal -pour un prof' trentenaire je veux dire- avec ses cheveux bruns légèrement ondulés, ses yeux couleur chocolat et son style chemise/cravate qui l'embellissait encore plus (même si, bien sur, je ne connais pas son âge), mais son sale caractère avait vite fait passer aux jeunes lycéennes l'envie de craquer sur lui. C'est en fulminant après que je trainait les pieds en direction de l''abattoir Rudolf'' (c'est ainsi qu'on surnomme le bureau de notre "bien aimée" CPE).
{Point de vue Julien}
Pendant la récréation de 10h, lycée St-François.
A la sortie du cours de maths de Mr.Flaubourg; tout le monde ne semblait avoir pour unique sujet l'altercation qui s'était produite en début de première heure entre Juliette et le prof'. J'apprécie Juliette, mais je n'aime pas lorsque tout le monde se centre sur un seul et même sujet. Et pour ceux qui veulent parler d'autre chose, hein? Ils y pensent? C'est donc en croisant les bras et en restant silencieux que je n'écoutais que d'une oreille la conversation qui se tenait entre Susan et Nolwenn :
-T'as vu comme elle a parlé au prof? Elle va avoir d'ces ennuis...
-Bah, Juliette énervée, quoi! Quand elle est dans cet état, il faut s'attendre à tout tu sais? répondit Now' en rigolant.
Oh, non, ce n'était pas de la moquerie! Now' est la meilleure amie de Juliette, elles se connaissent depuis la maternelle. Depuis que je les connais (un an, lorsque j'ai déménagé dans cette ville, suite à une mutation de mon père avec qui je vis depuis le divorce de mes parents, il y a de cela trois ans.), je ne les ai jamais vues se disputer. Ma sœur Susan et moi les avons rejointes l'année dernière. Nous nous sommes adorés tout de suite, formant finalement une bande très soudée.
S'apercevant que je ne parlais pas et regardais ailleurs, Nolwenn me tapota l'épaule. Je sursautai, elle rit en me disant : "Tu es bien muet, aujourd'hui! Un problème?" je fis non de la tête. Ah...Now'...Toujours en train de s'inquiéter pour moi...Oubliant que, s'il y avait une personne pour qui elle devait s'inquiéter, ce serait plutôt elle. Elle ne le disait pas, mais je savais qu'elle vivait très mal le divorce de ses parents. Je savais à quel point cela faisait souffrir, pour l'avoir vécu. Mais je savais aussi que le divorce de mes parents n'avait rien à voir avec celui des siens... Ils se bataillaient la moindre babiole, et comme ils étaient assez riches, le partage prenait beaucoup de temps et Nolwenn était déchirée, car elle devait prendre une décision très importante : vivre chez son père ou chez sa mère. D'un côté, elle préférait le caractère posé de son père, mais vivre avec lui incluait de déménager , celui-ci voulant s'éloigner dès le divorce prononcé. Nolwenn tenant tellement à nous, ne voulait pas nous quitter mais dans ce cas, elle devait vivre chez sa mère, avec qui l'entente n'était pas au beau fixe... Se disputer avec maman ou quitter ses amis pour aller vivre avec papa? Là était le dilemme, et l'on voyait même par son état physique que cette décision à prendre la torturait vraiment . Ses longs cheveux noirs ondulés n'étaient plus coiffés d'un chignon, mais pris dans une simple queue de cheval, des cernes soulignaient ses yeux bleus et ses lèvres gardaient les traces d'un constant mordillement, sans compter qu'elle maigrissait à vue d'œil... Ca me désolait de la voir ainsi, si seulement je pouvais...si seulement je pouvais juste...lui apporter l'affection dont elle manque...mais cela ne serait-il pas égoïste? Cela ne la forcerait-elle pas à rester ici, à subir son acariâtre de mère à mon profit?...Tsss. Qu'elle est chiante, la vie, à tout compliquer, pensais-je avant d'entendre la sonnerie de reprise des cours. Je failli percuter Marilynn Bourdeau -une fille de ma classe, très enjouée (trop, à vrai dire)- en chemin.
{Point de vue Éros}
Après la sonnerie de reprise des cours, devant la salle 216 (cours d'anglais LV1).
Je saluai en coup de vent Julien qui se dirigeait vers son cours d'anglais LV2, suivi de près par Susan et Nolwenn avant d'apercevoir Marilynn qui discutait avec Oriane et Juliette -qui semblait ne pas avoir la forme, sans doute à cause de son rendez-vous avec Mme. Rudolf-. Je m'attardai un instant sur Lynn, faisant attention à ce qu'elle ne le remarque pas. J'observai la facilité avec laquelle les rires s'échappaient de sa bouche, tout en constatant le contraste avec son regard, qui lui laissait apparaitre lassitude et mélancolie. Suite à un délire que je n'avais pas très bien suivi, je vis ses cheveux roux -colorés- bouger dans tous les sens tandis qu'elle rigolait avec davantage de force. Je remarquai les regards irrités d'autres camarades de classe, qui ne la supportaient pas. Je me mis à sourire (cette fois encore en prêtant attention à ce que personne -et surtout pas elle- ne le remarque), lorsque soudain elle se remit en place en rouvrant ses yeux...qui s'étaient dirigés vers moi, par réflexe humain, sans doute. Heureusement, je ne souriais déjà plus, et pu faire comme d'habitude : détourner les yeux avant qu'elle ne remarque que je la regardait et me joindre à la conversation qui se tenait entre Célio et Roxan, mes deux meilleurs potes. Ceux-ci ne prêtèrent pas attention à cette soudaine intervention, étant habitués. La prof' d'anglais, Mme. Cabra, arriva à ce moment là, nous salua et ouvrit la porte de la salle avant de se diriger directement vers le tableau afin d'y inscrire la date. Nous entrâmes lentement. Puisque Lucile (mon habituelle voisine de table) était absente, je m'assis entre Célio et Roxan et sortis mes affaires tandis que la prof' déclarait : "Je passe vérifier que vous ayez tous fait vos devoirs, pour une fois." avant de joindre l'action à la parole. La salle était en U, elle en fit donc le tour. Lorsque qu'elle arriva vers nous, elle lança "Ca m'a l'air d'être du bon travail, Éros. Comme d'habitude!" puis se garda de commentaires quant aux travaux très brouillon de mes deux amis. Elle fit une réflexion à Oriane, qui une fois de plus n'avait rien fait, sourit en voyant le travail de Juliette puis s'attarda sur la voisine de celle-ci :
-Où sont tes exercices, Marilynn? lui demanda t-elle.
-Zut! J'avais écrit ces exos' pour vendredi dans mon agenda! Désolée madame!
La prof soupira et lui dit en rejoignant le tableau:
-Fais attention, ton travail devrait être plus régulier.
-Oui, madame, répondit l'élève en soupirant avant d'entamer une nouvelle conversation avec Juliette.
Marilynn a toujours paru étourdie et "irrégulière" dans son travail (autre source de critiques pour ceux qui ne l'aiment pas, qui d'ailleurs sont nombreux, à commencer par Lucile et Célio, en passant par le reste de la classe en dehors d'Oriane, de Juliette et plus indirectement, de moi.), mais sa participation orale la rattrapait souvent dans l'estime des profs. Elle parlait constamment, surtout en français, faisant régulièrement part de sa propre opinion, n'hésitant pas à contredire les autres ou même la prof' lorsqu'elle n'est pas d'accord (ce qui peut être, même pour moi, très agaçant.); toutefois, ses dons d'analyse de texte suffisaient à faire oublier à la prof' cette impertinence. Contrairement aux autres, je la trouvais brillante, ou en tout cas, pleine d'imagination, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Personnellement, ayant beaucoup de facilités, le peu de travail que je fournissais suffisait amplement à avoir une moyenne correcte. Les gens m'enviaient pour ça. J'en avais conscience et j'avoue ne pas être des plus modestes. Peut être cela m'attirait-il les foudres des autres, mais pour l'instant, je n'avais jamais eu de conflit avec personne. J'étais aimé de tout le monde.
"Et concernant Marc, comment ça se passe?" entendis-je alors Oriane demander à Lynn. Je tendis l'oreille, soudain très attentif.
"Oh, bien, bien! Je le vois cet après-midi, il m'a dit qu'il avait prévu quelque chose de spécial !" répondit-elle en souriant.
Marc était le petit ami de celle-ci, issu d'un autre lycée, que personne de St-François ne connaissait. Je suivais l'affaire depuis le début, lorsque Lynn évoquait encore leur amitié, qui s'est apparemment depuis deux semaines transformée en amour. Je n'aimais pas l'idée qu'elle puisse être prise, mais en même temps, elle n'était pas à moi et, comme je ne faisais même pas partie de son entourage proche -et que je n'en étais pas amoureux, non plus-, je ne pouvais ni donner mon avis ni tout bien écouter. Je profitais des rares moments où elle en parlait ouvertement avec ses amies pour en apprendre davantage, attendant avec une étrange impatience que cette histoire se termine.
Les sentiments que éprouvais pour ma camarade de classe étaient très flous : d'un côté, je la trouvais belle, je voulais lui parler, devenir son ami, rire avec elle, car je trouve qu'on pourrait très bien s'entendre, nous ayant déjà trouvé pas mal de points communs mais de l'autre, je la trouvait agaçante et trop vive. Son côté excentrique à la fois me plaisait et me saoulait; sans compter qu'en me rapprochant d'elle, je m'attirerais les foudres de ses "ennemis", qui sont un peu trop nombreux à mon goût... Bref. Je suivis la conversation jusqu'à la fin avant d'être surpris par Célio qui voulait me demander si je voulais passer chez lui pour regarder un film en streaming, à peine sorti au cinéma.
-Alors, t'es d'accord? insista t-il devant mon inattention.
-Hein? Euh...ouais, ouais...répondis-je.
-T'étais occupé? Je te dérange, peut être? Encore en train de mater Juliette, c'est ça?
Juliette? Elle est jolie, oui, mais sans plus, elle a une personnalité trop effacée. Toutefois, comme à chaque fois, je répondis : "Euh...ouais." avant de remarque que Marilynn regardait dans ma direction, semblant soudain attentive. Dès que mes yeux croisèrent les siens, elle détourna la tête en reparlant avec Juliette. Tout le monde avait des soupçons quant aux sentiments qu'éprouvait Lynn à mon encontre, mais, pour moi, il n'y avait pas de doute à avoir : ce n'était que de la curiosité, peut être un semblant de sympathie, mais rien du plus.
Soudain, la sonnerie retentit. Je n'avais pas vu l'heure passer, tiens.
{Point de vue Susan}
Après le cours d'anglais LV2, 11h20, devant la cantine.
-Suzie-chou? m'interpella Nolwenn pour que j'avance dans la file, tout en trainant mon plateau à ma place, y mettant des repas aléatoires pour aller plus vite. Je grimaçais en voyant l'entrée qu'elle m'avait choisie :
-Des pâtes froides avec des petits pois? Beurk! J'ai horreur des pâtes froides!
-Je sais, chérie, je sais! C'est justement pour ça que je t'en ai mis, pour que tu retiennes la leçon suivante : "plus attardée, moins bien servie!" répondit-elle en levant le doigt comme pour imiter un sage qui enseignerait une leçon de vie à son apprenti.
-Ouais, mais... n'empêche, c'est dégeu!
-Tu devras t'en contenter! A quoi pensais-tu pour être aussi lente d'esprit?
-A... rien de spécial! répondis-je innocemment, savant très bien que ma tête -devenue sans doute rouge tomate à cet instant précis- me trahissait. Les yeux de Now' s'éclairèrent d'une lueur narquoise :
-Ahhhh, je vois... Madame songe à ce cher Roxan, le beau blondinet de notre classe! Alors? Quelle est la pensée de l'heure? me nargua t-elle pour la millième fois.
-Plus tard. Y'a Célio dans le coin, répliquais-je tandis que je faisais signe à la cantinière de me mettre un cordon bleu avec mon riz. Nolwenn se tourna vers notre camarade aux cheveux châtains clairs et aux yeux couleur noisette puis le salua chaleureusement lorsque celui-ci remarqua qu'elle l'observait. Il allait finir par croire que Now' avait craqué sur lui; si la rumeur se répand... Pauvre Julien!
Nous nous assîmes sur notre table ronde habituelle et je vis par le sourire de mon amie qu'elle n'en avait pas fini avec moi:
-Où en étions-nous déjà? Ah oui... Roxan... alors?
-Alors? Rien du tout.
-Comment ça "rien du tout"? Allez, raconte! Vous ne deviez pas vous voir, hier soir, pour faire vos devoirs ensemble?
Ah oui. C'est vrai... les devoirs.
-Non. Il a annulé au dernier moment, répondis-je sur un ton maussade.
Et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit, je lui faisait signe de se tair et le reste du repas se fit dans le silence, elle et moi perdues dans nos propres soucis.
Roxan et moi sommes amis. Depuis le collège. J'étais sa meilleure amie, là bas. Mais il ne s'est jamais rien passé de plus. A un moment, j'étais amoureuse de lui, mais lui pas. Ensuite, ce fut le contraire. Finalement, l'année dernière, le fait que nous n'étions plus dans la même classe à produit un éloignement progressif. Nous ne nous parlions plus, juste "bonjour, au revoir" dans les couloirs. Puis nous nous sommes à nouveau retrouvé ensemble cette année, ayant choisi la même filière. Nous avons recommencé à parler... mes sentiments sont réapparus, comme s'ils ne m'avaient jamais quittée. Nous nous rapprochons de jour en jour, je le sens. Je sens que, cette fois-ci, nos sentiments se font écho.
...Mais dans ce cas, pourquoi refuse t-il de me voir en dehors des cours?
Question idiote.
Réponse idiote : il a peur.
De quoi, bon sang?! On est jeunes, on ne se marie pas, non plus! C'est pas comme si je pensais de lui qu'il était l'homme de ma vie et que c'est lui qui allait me faire des gosses!!
...bordel. C'est donc poings serrés que je quittais la cantine, accompagnée de Nolwenn, le regard hagard... Pensait-elle à Julien? Le divorce de ses parents? Les deux, peut être?
A SUIVRE :D
